L'art du fragment, du paradoxe et de l'auto-citation. Pensées profondément superficielles, ou inversement. Presque-riens sur le Grand Tout et n'importe-quoi d'une grande rigueur. Le vertige métaphysique en édition populaire. Si le bruit de deux mains est un claquement, qu'est-ce que le bruit d'une main, Petit Scarabée ?

 

>A >B >C >D >E >F >G >H >I >J >K >L >M >N >O >P >Q >R >S >T >U >V >W >X >Y >Z

Dernières entrées : >Ringolevio >week-end >culotte >communisme >manuel >URSSAF >abrutiles >alterpétainistes >Arche de la Défense >Humour >Patton

62 entrées au 10.XII.2003

Abrutiles : lire abrutis utiles, qui désigne collabos et agents provocateurs de gauche. On les retrouve en général à l'état de cadavres dans les fossés de l'histoire, le crâne défoncé (dans lequel on s'aperçoit qu'il n'y avait RIEN).

Anarcho-communiste : 1. l'idiot utile des luttes pour le pouvoir. L'anarcho-communiste (ou communiste libertaire ! ça sonne comme nazi philosémite !), à ne pas confondre avec l'anarcho-capitaliste qui lui est véritablement libre, est un spécimen de mendiant politique qui sert d'auxiliaire aux communistes et socialistes de diverses tendances avant de finir une balle dans la nuque tirée par ces mêmes communistes (les socialistes se contentent de subventionner le local…). L'anarcho-communisme, une autre façon d'être con, une tradition pour mourir. 2. Anarcho-communiste : un demi-cerveau pour chacun = un cerveau pour deux.

Alterpétainistes : retour aux racines d'un côté, contrôle d'Etat accru de l'autre, un brin d'antisionisme, un zeste d'obscurantisme, voici les alterpétainistesmondialistes.

Arche de la Défense : le mausolée de Mitt l'édifice est aussi laid à l'intérieur que pompeux à l'extérieur. Une boîte vide, pour ne pas dire creuse, et un aménagement intérieur blockhauso-miterrandien. La poésie industrielle des coffrages de béton nu, la patine sur les matériaux pauvres, le manque d'entretien : une marque de fabrique de l'irréalisme socialiste. Un symbole français.

Art contemporain : encore une escroquerie. Comme les soi-disant artistes qui ne font que confisquer la vie réelle de leurs victimes pour s’en constituer une rente payée par ces dernières. Tout artiste est repoussant, il provoque chez l’homme encore véritable un haut-le-cœur qui ne prend conscience de lui-même qu’en surgissant au soleil sous la forme de jets joyeux sur un peintre contemporain aspergé de vomi avant que d’être roulé dans sa merde, version vingt-et-unième siècle du goudron et des plumes du far-west conquérant.
Bibl. : Le Confort intellectuel, M. Aymé

Boule d'escalier : à passer à l'encaustique tous les jours.

Bouteille : d’eau, de jus de fruit ou d’alcool. Dans la phrase « Marie-Lucie s’était enfoncé la bouteille de tequila dans l’anus jusqu’au goulot » on ne fait pas l’accord entre le participe passé et le sujet en vertu d’une règle maintenant peu connue des étudiants en français avant la soutenance du doctorat d’état et c’est triste. Addendum : pour les détails voir Bled p.68.

 

Charlotte : je n’aime pas la charlotte aux framboises. C’est con, ç’aurait été une charlotte aux fraises, j’aimais, mais là non.

Cheval : docteur célèbre pour ses remèdes éponymes ("un traitement de cheval" peut guérir une fièvre du même nom). Finit tellement riche qu'il acheta un palais ("palais du docteur Cheval").

Chien : du latin canem, qui a donné tchian par palatalisation au VIème siècle, d'où chien (on prononce encore quien dans le nord de la France). A "le cou pelé" depuis La Fontaine. C'est également le meilleur ami de l'homme. L'homme cet ingrat le lui rend mal et ça s'entend à ses expressions : "tête de chien", "humeur de chien", "temps de chien", "chien de garde du capitalisme". Ah non ça c'est un compliment car il est bon d'être insulté par les moutons.

Civet : de quoi y perdre son lapin.

Communisme: idée généreuse. Tire son appellation de la fosse commune : y a pas plus égalitaire qu'une fosse commune.

Culotte : lu sur un des forums de Libération : "Il faut donc choisir entre le communisme, où tout le monde est dans la misère, et le capitalisme, où quelques nantis y échappent, mais où la masse y est parquée... Lequel de ces systèmes paraît le plus juste (égalitaire) ?" Passons sur la syntaxe approximative, l'essentiel est ailleurs. Car c'est quand les communistes tournent en orbite que l'on voit leur fond de culotte sale. Que dit le communiste ? "Tous malheureux avec moi, plutôt qu'heureux sans moi." Et pour être sûr que rien ne dépasse, il coupe toutes les têtes à l'occasion. Alors pensez, quand ce sont des nains qui dirigent, les occasions sont nombreuses... Le communisme est une morale du ressentiment en ration de combat.

 

Doryphore : il mange les pommes de terre paraît-il. Les Français disaient des Allemands qu’ils étaient des doryphores pendant la seconde (vous admirerez mon optimisme) guerre mondiale. Les peuples sont méchants entre eux !

 

Electricité : pour Lénine (ordure rouge du début du vingtième siècle) le communisme c’était les soviets plus l’électricité. C’est en s’inspirant de sa théorie que quelques années plus tard des paras disciples du dictateur syphilitique russe parvinrent à peu près au même résultat social en Algérie (source : La Baignoire dans l’histoire des pieds-noirs par Robert de Castelbajac aux éditions Bastien).

Enfer : au paradis les élus sont en pyjama. Et les damnés en enfer ? Nus ou en smoking ?

Etui : parfois à lunettes, parfois pénien. Attention à ne pas confondre les deux, surtout pour les aborigènes myopes !

 

Festif : de nos jours tout est festif ; l’envahissement d’un terrain de football, un viol collectif (une tournante quand on veut faire branché) dans une cave des cités de Curial ou de Cambrai, une voiture qui brûle, une tête de vieille qu’on tatane à coups de Nike parce qu’elle s’accroche à son sac ; la jeunesse n’arrête pas de rire, ça en devient gênant.

 

Garou-Garou : c’est le nom du passe-muraille. Une nouvelle de Marcel Aymé.

Gratuit : pour tout bon gauchiste qui se respecte (si lui ne le fait pas qui le fera?) gratuit signifie simplement "ce qui est payé par les autres". La gratuité n'a rien à voir avec le don, contrairement à ce que voudraient faire croire les situationnistes et autres demeurés gauchistes. Le don est prélevé sur sa propre fortune, c'est un sacrifice conscient et volontaire, c'est un acte noble, individualiste, un acte de propriétaire. A l'opposé, la gratuité est le produit du vol effectué à l'abri de la violence étatique, c'est un acte inique accompli par des bandits couards et sournois, qui ont de plus la prétention cynique de faire gober à leurs victimes qu'il s'agit d'un "avantage social".

 

Humour : le plus profond est au 2ème ou 3ème degré, comme les brûlures.

Hutte : petite maison de bois au confort improbable. La preuve : les Hutus vivent (vivaient) dans des huttes. D’où leur nom. Comme leurs ancêtres les Gaulois (qui eux vivaient sous des De Gaulle). Vous remarquerez le doublement de la consonne lorsqu’on passe du nom propre au substantif commun.

 

Illettrisme : produit de l’Education Nationale non commercialisé mais pourtant en phase d’expansion logarithmique. La sagesse conseillerait de s’attaquer à la racine du mal. Mais la sagesse à l’instar de sa consœur la colère est mauvaise conseillère sans doute.

 

Janin : Pascal. Gardien de but d’Angers et de Strasbourg dans les années soixante-dix et quatre-vingt.

Jazz : le jazz est la maladie du vingtième siècle, la grande escroquerie intellectuelle qui a voulu faire croire que des gonzes défoncés à mort et planant comme des ULM à la pointe du Raz composaient de la musique en alignant les notes au hasard dans des solos chiants comme la mort et plus bouffis de prétention vaine qu'un paon dans une jardinette d'hôpital psychiatrique. Merde, si vous voulez écouter de la musique, ouvrez vos esgourdes et enfilez-vous Ludwig van, vous verrez vous n'évoquerez même plus le nom de Thélonious Monk pour paraphraser le bruit des chiottes. Le rock a été cette réaction salutaire (comme toutes les réactions…) de ceux qui ne veulent pas s'en laisser compter, une génération de baiseurs fous et d'imbéciles ruraux et urbains ont éjecté les conneries pitoyables jazziques dans les salons d'hôtels classieux de New York et d'Europe d'où elles ne sont plus jamais sorties qu'à grands coups de subventions du Ministère (du Ministère ! Jelly Roll Morton doit s'en mordre les couilles en se tapant sur les cuisses, pas facile !). Mais le danger est toujours resté présent, Genesis, King Crimson, Pink Floyd, Led Zeppelin, Grateful Dead, autant de trous du cul qui ont cru un moment faire de la musique quand il ne s'agit que d'émotions bruitées. Au moins certains avaient l'excuse d'être trop défoncés pour simplement envoyer la sauce en 2 minutes trente chrono, car c'est là la seule chose importante : la vitesse ! Sex Pistols, Ben Johnson même combat. Jouir sans entrave en fait on s'en fout c'est une connerie de puceau, c'est vivre sans temps mort qui importe ; au contraire, les entraves sont la principale source de la jouissance, il n'y a qu'à voir les tronches de tristes sires des situationnistes une fois que le pouvoir bien inspiré leur a foutu une paix royale, il a fallu à Guy Debord s'inventer des complots pour continuer à faire semblant de bander, et il a préféré partir avant de voir son triomphe comme principale origine du mal-être contemporain : Guy Debord c'est comme Guy Degrenne il est aujourd'hui le premier, et il fait bien dans le vaisselier des idées à la mode de la bourgeoisie bohème du Marais et de Bastille. Le Jazz c'est le temps mort appliqué à toute la vie, c'est la délectation morose qui se voudrait joyeuse en s'enfilant une plume dans le cul pour singer la joie, mais la joie ce n'est pas une plume dans le cul c'est le partage d'une jouissance, n'importe laquelle, avec tous ceux qu'on n'a pas choisis. On n'est pas heureux tout seul, on n'est pas malheureux non plus d'ailleurs (sauf à être même trop con pour se supporter), tout seul on est tranquille, seulement (!) tranquille.

 

Kangourou : animal marsupial vivant le plus souvent en Océanie. Les années quatre-vingt-dix ont enfin permis l’arrivée de Skippy dans nos assiettes (de même que de Flipper dans nos filets à thon). Il reste encore Polly pour bloquer la circulation dans les rues de Tunis et de Venise. Ne médisons pas, des fois elle arrête des bandits.

 

Langage : fasciste, selon Barthes. Quel grand bavard ce Duce.

Lecture : une journée passée à lire, c’est une journée perdue. (Toute une journée pour en arriver à cette conclusion, c’est forcément une journée perdue.)

Lumière : Paris est la ville-lumière. Ca fait chier les ploucs.

Lunette : couvercle de chiottes. Pour lui refaire une image d'intellectuel les conseillers en communication de Jacques Chirac (Président de la République) préconiseraient le port de lunettes.

 

Mader : Jean-Pierre. Chanteur des années 80. A-t-il disparu au coin de la rue ? Ou est-il parti là-bas avec Manureva ?

Manuel (petit --- de désinformation à l'usage des médias français) : quelques thèses pour en finir avec la réalité. 1. En cas de paradoxe, disqualifiez la logique. 2. En cas de conflit entre l'idéologie et la réalité, disqualifiez la réalité. 3. L'idéologie est la suivante : a. L'Etat c'est bien. b. L'Etat c'est juste. c. L'Etat c'est beau. d. L'Etat c'est utile. e. L'Etat c'est costaud. f. Que ferions-nous sans l'Etat ? 4. La réalité n'est qu'une modalité de l'idéologie.

Miromesnil : station de métro située après Saint-Lazare quand on vient du neuf trois comme les zigues de Get On Your Face. Moi j’suis un gars de Bezons. Quand je débarque à Saint-Lazare je vais pas prendre la direction de Châtillon ça me servirait à quoi ? Je vais à pied jusqu’à Chaussée d’Antin et je prends le métro jusqu’à Jussieu. Après je cours (c’est pour éviter une répétition) jusqu’au Cyber Latino.

Misère : on le mit sur la paille, puis on lui confisqua même la paille.

Mot-valise : contraction de deux mots, ce qui permet de voyager léger.

 

Noumène : la chose (res) en soi chez Kant. L’ivrogne de Königsberg la distingue du phénomène qu’on pourrait, en simplifiant, qualifier de perception (ou sensation) d’un objet chez un sujet. L’intérêt du noumène (au-delà de la difficulté de savoir si c’est du féminin ou du masculin ce truc) c’est que si l’on comprend bien Kant on ne peut rien en dire. Super. Un mot pour rien. Un de ces jours j’irai à Kaliningrad (ça s’appelle comme ça maintenant) goûter le breuvage local ça l’air radical.

 

Onnis : Delio, alias "El Goleador". Avant-centre argentin de Tours et de Toulon dans les années 70. Que sont devenues ces deux équipes depuis ? Bizarre bizarre. Et quel walhalla les vieux footballeurs rejoignent-ils, leur gloire éteinte ? Que sont Szarmach, Krause et Berdoll devenus ? Où sont les neiges d'antan ?
Erratum : de source bien informée le surnom d'Onnis n'était pas El Goleador mais Le Renard. Mea maxima culpa. Voilà ce que c'est de parler de ce qu'on ne connaît pas à fond. Mon code de l'honneur m'oblige à un seppuku dans les règles. Merci de m'avoir remis dans le chemin de la perfection, vigilant Valium. Je te ferai remettre ma tête par Colissimo, il faudra en prendre soin et la passer à l'encaustique tous les jours. Elle remplacera idéalement une boule d'escalier.

Oracle : l’oracle de Delphes était célèbre, surtout après avoir annoncé tout un tas de conneries cochonnes à Œdipe qui s’en est tiré pas mal jusqu’à ce qu’un con autrichien lui fasse penser des choses répugnantes.

 

Patton : notre marque de chars préférée, pratique et efficace sur les Grands Boulevards.

Peigne-cul : vieille insulte françoise ('swéz') en voie de disparition depuis La Guerre des Boutons. Dans le même genre je vous conseille aussi "pignouf", "tire-laine", "coupe-jarrets", "jean-foutre", "tête de noeud" ou "pine d'ours". Vérification faite, dans La Guerre des boutons on ne trouve pas "peigne-cul" mais "couille molle". Bof. C'est à la disparition de ses insultes les plus savoureuses qu'on mesure la décadence d'une civilisation.

People : prononcer pipol. Désigne la presse autrefois réservée aux 11-14 ans (Podium, OK, Girls). Julia Roberts est-elle mariée au frère du sosie de Céline Dion ? C'est ce que vous saurez en lisant la page 3. Par quel mystère le mot people prend-il le sens de vacuum intellectuel ? Et par quel miracle e + o se prononcent-il i en anglais ? Voilà tout ce qu'on n'apprend pas en lisant la presse pipol.

Pine d'ours : insulte courante dans les années soixante-dix en Francilie. Je ne connais pas les dimensions réelles d'une pine d'ours, et pour être tout à fait franc, je n'ai aucune envie d'aller vérifier quoique ce soit à ce sujet, même dans une encyclopédie (par contre je sais que les gorilles, contrairement à ce qu'a prétendu Brassens - mais il avait une excuse, il sortait juste de l'embrigadement anarcho-communiste -, ont un zizi minuscule). Toujours est-il que jusqu'à maintenant aucun ours n'a porté plainte en diffamation. De toute façon on dit juste "pine d'ours", sans rien sous-entendre au propos de la taille. Et puis quel ours? Brun, blanc, grizzli, kodiak (attention le petit oiseau va sortir!), marmottophile?

Podosphère : le football en bon français.

Proust : Alain. A su mener deux brillantes carrières, celle de pilote de F1 et celle de romancier. Alain Proust décrit avec style et précision le monde impitoyable de la course automobile dans son cycle A la Recherche du temps perdu.

 

Quiévrain : les limites de la Belgique qui n’en n’a pourtant pas certains soirs de beuverie à Ostende…

 

Rahan : alias fils de Craô. Blond aryen amenant le feu aux petits-bruns-qui-marchent-debout. En juin 1940 encore les blonds aryens apportèrent le feu aux petits-bruns-qui-marchaient-sur-les-routes-de-France. C'est donc une habitude. Mais je digresse. Question : quelles sont les vertus représentées par les cinq dents du collier du Rahan ?

Ringolevio : ouvrage célèbre rédigé par un gauchiss', Emmett Grogan, dans les 70's. Passionnant à deux titres : la première partie est son autobiographie haletante de cambrioleur. La seconde, dans laquelle Arsène Lupin se fait Robin des Villes, illustre parfaitement les thèses de mon ami Valium sur la notion de gratuit. Car le sieur Grogan, passé à la contestation, semble oublier que ce qu'il redistribue gratuitement dans les rues de San Francisco est de la marchandise volée, et donc produite par cette société qu'il dénonce tant. En somme, pour contester les rapports marchands il faut redistribuer, pour redistribuer il faut voler, et pour voler il faut bien que quelqu'un produise... dans le cadre de rapports marchands. Il y aurait bien un moyen de sortir de cette spirale : produire soi-même, mais vous n'y pensez pas, c'est trop... vil, plébéien, matérialiste. En cas de paradoxe, disqualifiez la logique. A lire absolument pour déchiffrer les inconséquences du romantisme de gauche.

Rumeur : on est son propagateur dans les mots croisés (je vous refile mes trucs de vieux baroudeurs des grilles, ça peut sauver la vie d’un débutant force 1 ou 2).

 

Saint-Sauveur : une des plus belles chansons de La Souris Déglinguée, qui le sont toutes, sans exception. C’était aussi une inscription qui couronnait l’entrée de la station La Fourche jusque vers 1988. Paix à ton âme et que tous les dieux veillent sur toi !

Skinhead : jeune homme au crâne rasé. Littéralement, ou plutôt littéranglais, "tête de peau". Ca ne veut rien dire, tout le monde a de la peau sur la tête, à part les bébés pas finis dont la plupart finissent quand même au PS ou au PC. Comme quoi c'est toujours celui qu'a commencé qu'a tort. Bref, un skinhead n'a pas de cheveux, il écoute du ska et de la musique Oi!, porte des Fred Perry, des jeans trop courts et des Doc Marten's à 8 trous avec des lacets blancs. Il a une grosse batte de base-ball sur lui, une roue de Lambretta sous le bras et cultive une haine sans borne pour les hippies et leurs réincarnations punkoïdes. Un de ces jours Contrepoison vous racontera la véritable histoire des skinheads, des ghettos jamaïcains et des quartiers londoniens aux avatars divers des années quatre-vingts.

Social : vaseline sémantique. Quand les bandits étatiques (ou leurs complices faussement civils) sont tout près de perpétrer un nouvel acte malveillant, ils ajoutent "social" au substantif, et les gogos, non contents d'applaudir, se disent même disposés à mourir pour la défense de ce nouveau "droit".

Style : curieusement, c'est dans le style ampoulé que l'on trouve le moins de clarté.

 

Timothée : Captain Klik et Monsieur Ming ont connu un Timothée, c’est curieux non ?

 

Une et indivisible : la République.

URSSAF : union des républiques socialistes soviétiques, anciennement France.

 

Veni vidi vici : locution latine attribuée à Jules César, empereur à voiles et à vapeur, c’est rare.

 

Week-end : le week-end n'est pas le temps du punk en France alors qu'il est la réalité du working hero anglais. A Paris le week-end est plutôt le temps du discoman, du rat de discothèque qui travaille la semaine et danse le week-end comme la petite serveuse du restoranch macdonald ; le punk parisien lui n'a rien à foutre de sa semaine que d'aller aux concerts qui ont lieu n'importe quand et n'importe où. Il n'y a qu'un groupe aussi authentique que Wunderbach pour chanter l'ennui des jours de la semaine et la vaine jouissance des nuits dominicales, à l'instar de la gueule d'ange Weller et son alter ego à tête de tueur Foxton (Here comes the week-end, sur This is the modern world). Pour eux véritablement le vendredi soir est le moment magique où ils vont enfin pouvoir approcher les filles. Bien sur Wunderbach n'était pas seul à chanter le lent et pesant défilé des jours de présence obligée, mais Tai-Luc pensait trop et choisissait ses mots, Geno était fou et RAS n'était pas sérieux, et c'est tant mieux. Les concerts n'étaient pour nous rien d'autre que des balises pour des jonques dont nous n'avions jamais imaginé qu'elles accosteraient sur un mauvais remake de l'île fantastique où nous jouâmes la représentation de notre misère en croyant être cyniques. Inutiles à toute autre chose que notre propre fin, nous nous sentîmes tellement libres et supérieurs qu'il nous fallut de longues années avant de recouvrir notre indépendance et d'ouvrir les yeux sur le désastre : nous avions joué notre jeunesse avec des cartes maquillées par ces mêmes mains, chevelues et peaceandlovantes, que nous nous plaisions à moquer. Loin d'être une apothéose le punk était la première bataille, perdue, de la dernière guerre en date contre l'ennui et ses partisans. Ceux-ci se déguiseraient bientôt sous d'extravagantes sonorités exotiques, prêts à marquer les têtes fatiguées de la jeunesse européenne au poinçon de l'inoriginalité caractérisant l'artiste qui a trop longtemps croupi dans la nostalgie idiote de racines imbéciles, ils pousseraient le vice jusqu'à recruter leurs meilleurs soldats pour partie parmi les partisans de la première heure : c'est une loi bien connue des prophètes et des révolutionnaires, si tu veux savoir qui va te trahir, regarde autour de toi le plus intransigeant de tes compagnons, déchiffre dans ses yeux fanatiques la marque du prochain revirement, lis entre ses mots définitifs la sentence qui annoncera ta condamnation, vois dans ces gestes grandiloquents les futures circonvolutions de ses révérences administrativement ancillaires.

Wotan : l’autre nom d’Odin, un des deux dieux suprêmes du Walhalla. Il est gentil dans l’ensemble mais il a la détestable habitude de boire dans des crânes (source : Astérix et les Normands).

 

X , Lieutenant : drôle de nom, drôle de prénom. Auteur des aventures de l'agent secret Langelot dans la Bibliothèque verte. Sous cet anonymat de façade se cache en fait le dénommé V. Volkoff. Qui n'a pas lu Langelot passe à l'ennemi un mercredi après-midi pluvieux ?

 

Yard : unité de mesure anglo-saxonne (même après qu’ils ont été envahis par les Normands repoussés par Astérix de la petite Bretagne, voir plus haut).

 

Zan : réglisse de ma lointaine enfance. C'était plutôt un bonbon d'adultes. Se déclinait en bleu (parfum violette), vert (parfum menthe) et rouge (réglisse parfum réglisse). Qui n'a pas eu la nausée après une tablette de Zan ?

Zarma et craoued : le meilleur album des Rats.

 

 

Cont@ct | Retour au blog